Sujet: home sweet home (Sean & Max) Dim 20 Déc - 21:24
Home sweet home
Sean & Maxine
T'étais devant le porte de ton appartement cherchant désespéramment dans les poches de ta veste les clefs de cette dernière. Mais comme pour ne pas changer elles avaient décidé de jouer avec tes nerfs qui étaient déjà bien à vif. Alors tu t'étais mise à jurer dans ta langue natale comme si tu cherchais à les intimider. Dans ton fort intérieur tu savais que c'était peine perdue mais ça te faisait du bien d'une certaine manière. Finalement, par dépit, t'avais fini par secouer le sac que tu avais en bandoulière espérant entendre le bruit caractéristique que font les bouts de métal qui s’entrent-choc. «Alléluia». Elles avaient fini par te répondre, enfin, tu commençais à perdre espoir. Machinalement t'avais glissé ta main dedans sans jeter au préalable un coup d’œil oubliant que ton sac étaient un repère en tout genre d'objet plus étrange les uns que les autres. « Menya eto zaebalo !!!*»
Connerie, tu venais de te couper, tu n'avais aucune idée de ce qui avait bien pu faire ça mais instinctivement tu avais porté le doigt à ta bouche. Le goût si particulier du sang...depuis quelques jours tu n'avais que lui en bouche...T'aimais pas vraiment ça mais avec le temps tu avais fini pas t'y habituer. T'avais fini par trouver tes clefs te hâtant d'ouvrir la serrure avant de t'apercevoir que cette dernière était déjà ouverte. Vraiment ? Ça faisait presque dix minutes que tu te battais avec toi même devant cette maudite porte pour au final t'apercevoir qu'elle était ouverte. Le moins qu'on pouvait dire c'est que tu n'étais franchement pas douée...ou pas encore très réveillé après tout il n'était que 9 heure du matin. L'un dans l'autre tu avais réussit à t'exaspérer toute seule allant jusqu'à poser bruyamment ton front contre la porte. « Aie !!! » Seulement t'avais oublié l'état dans lequel tu te trouvais et le contact froid de la porte contre ton visage te le rappela assez violemment.
Quatre jour plus tôt tu étais sortie pour faire quelques affaires en ville avant de te retrouver emporté dans ce qu'on pourrait appeler le cercle infernal du vice. Des connaissances à toi t'avaient entraînées avec elles dans les tréfonds de Londres où alcool, drogue et sexe sont les maîtres mots. T'en avait eu pour ton compte même un peu plus pour le coup. Tu ne te souvenait pas de tous, certains passages de ces derniers jours restant bloqué à l'extérieur de ton esprit. Pour dire vrai la seule chose que tu savais c'est que tu t'étais réveillée quelques heures plus tôt dans un appartement qui n'était pas le tiens, dans un lit qui lui non plus n'était pas à toi et dans les bras d'une fille dont tu ne savais rien. Enfin rien...t'avais bien quelques images en tête qui te rappelaient que tu la connaissais intimement mais rien de plus. Quand tu t'étais réveillée la drogue qui avait coulé dans tes veines quatre jours durant avait totalement disparu laissant derrière elle un mal de crane à t'en faire vomir. T'avais cherché en toute hâte tes affaires avant qu'elle ne se réveille, t'étais pas franchement douée pour rester courtoise avec les filles quand t'avais eu d'elles ce que tu voulais. T'avais réussit à tout ramener à toi avant qu'elle ne se réveille attrapant au passage ton sac avant d'arriver face à la porte...Et c'est là que les emmerdes avaient commencé. T'avais à peine eut le temps d'ouvrir la porte de la chambre qu'un mec y était entré. Sans même réaliser que tu venais de te mettre dans la merde tu l'avais jugé quelques secondes le trouvant plutôt à ton goût. T'aurais sans doute mieux fait de te faufiler ou de sauter par la fenêtre au lieu de commenter mentalement le mec de la fille avec qui tu venais de t'envoyer en l'aire mais c'était plus fort que toi...Puis il y avait eu des cris, des pleures et avant même que tu ne réalise tu étais collée contre un mur son poing cognant violemment ton visage. Ça avait fait craque, t'avais pu l'entendre, tu savais pas vraiment où mais le bruit n'apportait rien de bon. Bien vite ta lèvre s'était mise à te brûler et le sang à envahir ta bouche. T'aurais voulu te dégager de son emprise mais il était bien trop fort pour toi alors t'avais juste encaissé une nouvelle fois son poing dans ton visage. Au final tu ne sais pas trop comment t'avais réussit à t'en tirer sans doute avait-il changé de cible après en avoir eut assez de toi. T'avais pas vraiment cherché à savoir, tu t'étais juste cassée quand tu en avais eu l'occasion. T'aurais sans doute du appeler les flics pour qu'ils arrivent avant qu'il ne tue sa copine mais t'étais pas vraiment du genre altruiste alors tu t'étais juste barrée sans demander ton reste.
Et là le visage encore en sang tu ouvrais la porte de ton appartement espérant ne pas y croiser Sean et toute sa clique. T'avais pas trop envie d'expliquer ce qui t'étais arrivée, t'étais pas déjà très bavarde dans tes bons jours alors aujourd’hui fallait pas te chercher. Non toi t'avais juste une seule envie c'était de te sortir une bouteille de vodka et un steak du frigo. La vodka pour oublier et le steak pour empêcher ton visage de doubler de volume . T'avais à peine eu le temps d'ouvrir la porte qu'une folle en furie était passée devant toi injuriant ton coloc tout en lui faisant un geste peu catholique. La scène t'avais fait sourire légèrement te tirant un léger « aie » de douleur au passage. Tu l'avais regardé sortir légèrement distraite par la douleur avant qu'elle ne finisse par s'adresser à toi. « Ce mec est un connard... ». Toi t'avais juste haussé les épaules « Il parait oui... » avant de te tourner vers le dit connard. « Encore une que tu n'as pas su contenter ? »
Sujet: Re: home sweet home (Sean & Max) Mar 22 Déc - 11:32
Home, sweet home.
La fille en question s’appelait Gwen. Sean l’avait rencontré la veille, l’avait ramené chez lui, avait couché avec elle et basta. L’histoire s’arrêtait là. Enfin, pour Sean, elle devait s’arrêter là. Car son plus grand problème était bien qu’il ne s’engageait jamais dans une relation. Jamais sur du long terme. Au mieux, ça durait une semaine ou deux. Son record était de trois semaines et deux jours, si bien qu’on avait fini par surnommer cette fille l’Elue. Une histoire qui remontait à l’été dernier.
En se levant, Sean n’avait même pas fait attention à ne pas réveiller Gwen en cherchant de quoi s’habiller. Ce genre de petites attentions lui passait totalement au-dessus. Actuellement, la seule chose qui l’importait était de réussir à atteindre la cuisine et de mettre la cafetière en marche. Et ce n’était même pas la peine d’essayer de lui parler avant. Alors que la machine émettait cet espèce de sifflement et que l’odeur du café emplissait peu à peu la cuisine, Sean remarqua le bordel qu’ils avaient mis en rentrant. On trouvait des fringues par terre, allant de la porte d’entrée à sa chambre. Le Petit Poucet version HBO. Il ramassa ses affaires, ainsi que celle de Gwen, mettant ces dernières de côté. Il jeta un œil à l’horloge. 8h26. Putain. Le téléphone de Gwen avait sonné dix minutes plus tôt et c’était la raison pour laquelle il était réveillé. Encore une nuit de sommeil très courte. Entre ses expéditions nocturnes avec les autres, les entrainements avec Carter et ses sorties, il allait devoir faire un choix s’il voulait dormir convenablement. Mais comme d’habitude, il reporta ce problème à plus tard. Pour l’instant, il devait se débarrasser de la demoiselle.
Il vérifiait ses messages sur son téléphone, répondant à ceux de Shuri qui encore une fois, avait oublié que le monde de Sean tournait à une vitesse normale et que deux secondes d’intervalles entre chaque message ne lui laissait pas le temps de lui répondre correctement, quand il entendit Gwen arriver derrière lui. Il ne se retourna pas et ne broncha pas quand il sentit sa main froide se glisser sous son tee-shirt. En revanche, lorsqu’elle commença à lui mordiller l’oreille, Sean se dégagea, légèrement agacé, car incapable de se concentrer sur le message qu’il était en train de taper. Tant pis, Sexy Express attendrait. Il rangea son téléphone dans la poche arrière de son jean et se retourna pour lui faire face. Elle lui souriait. Et merde. C’était classique. Ils avaient couchés ensemble et elle allait certainement lui demander s’ils allaient se revoir. En ce qui concernait Sean, c’était niet. Même pas la peine d’y songer. Il lui rendit son sourire - le sourire que les autres appelaient le faux sourire. Il avait l’air de sourire, on pouvait avoir l’impression qu’il était heureux ou quelque chose dans le genre alors qu’en réalité, il ne s’agissait plus de son expression sarcastique. Et avant que Gwen n’ait l’idée de l’embrasser, il se dirigea vers la cafetière, attrapant deux tasses dans le meuble au-dessus. Elle lui parlait et Sean répondait machinalement, sans réel intérêt pour la conversation. Bon et maintenant, on faisait comment ? Comme d’habitude. On attendait qu’elle ait fini son café et on lui disait de se tirer. Sean lui tendit une tasse et Gwen s’installa au comptoir. Il se rendit compte qu’elle ne portait rien d’autre qu’un de ses tee-shirts. Son préféré, en plus - Tu as quelque chose de prévu, aujourd’hui ? Adossé au plan de travail, Sean hocha la tête. Son programme était très chargé en effet. Dès que Gwen serait rentrée chez elle, il comptait terminer sa nuit. - Ton portable a sonné, au fait. - Ah ? répondit Gwen, visiblement surprise. Et c’est ça qui t’a réveillé ? - Ouais. - Désolée. Il garda le silence, se grattant doucement la nuque avant de regarder Gwen à nouveau. Nan, il était trop fatigué pour attendre qu’elle termine son café. Tant pis, il allait y aller franco. - Faut que tu t’en ailles. Abasourdi, Gwen le fixa avec des yeux ronds. Elle se mit à rire, prenant visiblement l’invitation pour une plaisanterie. - Attends, t’es sérieux, là ? Sean arqua un sourcil, sans bouger. Elle mit quelques secondes avant de comprendre qu’il ne plaisantait pas. Et à présent, le cas classique. Elle posa violemment sa tasse sur le comptoir, menaçant de la casser et se redressa. C’était toujours mieux que de la lui jeter en pleine figure. En général, c’était aussi pour ça qu’il attendait avant de les mettre à la porte. D’habitude, il y allait avec un peu plus de délicatesse, mais aujourd’hui, il n’avait pas la patience nécessaire. Gwen se posta devant lui, visiblement en colère. Visiblement ? Non, c’était carrément flagrant. - Ah ouais, tu m’as baisé et ça y est, je dois prendre la porte ? Tu m’as prise pour une pute, c’est ça ? Sean leva les yeux au ciel, soupira et croisa les bras. - Je ne t’ai pas"baisé". On a couché ensemble, comme deux adultes consentants, on s’est bien amusé, maintenant, il faut que tu rentres chez toi, c’est tout. Il ne pouvait pas lui en vouloir de réagir comme ça, même ça aussi, ça commençait franchement à lui courir sur le haricot. Tout comme la gifle qu’il reçut. Elle n’y était pas allée mollo, en plus. Ça faisait mal, ça oui. Mais il ne réagit pas, estimant qu’il pouvait lui accorder au moins ça. Il se masserait la joue et ramasserait son orgueil plus tard. Il attendit qu’elle sorte de la cuisine, telle une furie pour quitter sa place. Dans cinq minutes, elle serait partie, et lui, il pourrait retourner dormir. Avec un peu de chance, il ne se réveillerait pas avant un bon moment.
Il l’entendit l’insulter depuis sa chambre alors qu’elle ramassait les affaires qui trainaient sur place. Une tasse de café à la main, il balaya du regard l’appartement pour s’assurer qu’elle allait repartir avec tous ses effets personnels. Il n'avait pas besoin qu'elle revienne parce qu'elle avait oublié quelque chose ici. - Si tu cherches ton sac, il est sur le fauteuil. Sean avança vers le fauteuil en question, se pencha pour ramasser le sac de Gwen et lui tendit au moment où elle passa devant lui. Elle l’attrapa furieusement, lui arrachant presque le bras au passage. Elle avait enfilé un jean et une paire de chaussure à la hâte. Il remarqua alors quelque chose qui le força à bouger de la place qu’il occupait. - Gwen, attends. Elle s’arrêta et se retourna lentement. Sean préféra ignorer la petite lueur d’espoir qu’il put voir dans son regard et lui désigna le tee-shirt qu’elle portait. Elle ne l’avait pas retiré. - Ça, c’est à moi. Si elle était déjà furieuse, à présent, elle semblait dans un tel état de rage que ça ne l’aurait pas étonné le moins du monde de la voir traverser la porte en mode Hulk. Elle lui lança un regard noir, laissa tomber son sac à ses pieds avant de retirer son tee-shirt et lui jeter au visage avec fureur. - Va te faire foutre, sale con ! Elle enfila sa veste qu’elle avait gardé à la main, jusque-là, tout en crachant encore quelques insultes pour la forme. A ce moment-là, la porte s’ouvrit, laissant apparaître une jeune femme blonde qui n’était autre que sa colocataire, de retour après quatre jours d’absence. Exactement ce dont il avait besoin à l’heure actuelle, avec l’autre furie qui lui faisait une scène. Gwen adressa quelques noms d’oiseaux à Sean, le gratifiant d’un doigt d’honneur avant de parler à Max. Cette dernière, avec son flegme habituel, se contentant d’hausser les épaules et de répondre avec un total manque d’intérêt. La jeune femme sortit, toutes voiles dehors, non sans adresser une dernière insulte à l’encontre de Sean, qui n’avait pas bougé. Il entendit les pas de Gwen résonner dans l’escalier et dépassa calmement sa colocataire pour fermer la porte. - C’est pas que j’ai pas su la contenter, c’est que j’ai pas voulu qu'elle reste marmonna-t-il avant de se tourner vers elle. Et ce fut seulement maintenant, alors que Gwen était partie et qu’il régnait un calme plutôt pesant dans l’appartement que Sean se rendit compte de l’état dans lequel se trouvait Max. Il grimaça, ayant reçu assez de coups en entrainement pour savoir ce que ça faisait. - Dure nuit, hein ? Il ne dit rien de plus. Ils avaient passé un deal. Sean n’intervenait pas dans la vie de Max et elle n’intervenait pas dans la sienne. Ils se croisaient simplement, comme deux personnes vivant sous le même toit mais sans s’adresser plus que deux phrases dans la journée. Ils étaient deux étrangers partageant un appartement dans l’East End. Il se dirigea vers la cuisine à nouveau et ouvrit la porte du congélateur pour en extraire la première chose surgelée qui lui tombait sous la main. Un steak. Depuis quand il avait des steaks surgelés, lui ? Il ne chercha pas plus loin, se contentant de le poser sur le comptoir, devant Max. Pour le reste, elle se débrouillait. Il n’était pas infirmier. Là, tout ce qu’il voulait, c’était retourner dormir. Mais alors qu’il s’apprêtait à regagner sa chambre, il se rappela d’une chose qu’il devait dire à Max avant d’oublier à nouveau. - Oh, euh… Y’avait un mec qui te cherchait, hier soir. Il campait devant la porte quand je suis rentré, il voulait savoir où tu étais.
Sujet: Re: home sweet home (Sean & Max) Mer 23 Déc - 0:58
Home sweet home
Sean & Maxine
Dure nuit ? T'avais la tête comme un gros chat. C'était ton existence entière qui était dure et pas dans le bon sens du terme. Haussant légèrement les épaules comme pour lui donner raison tu avais poursuivit ton chemin dans l'appartement laissant choir ton sac mollement sur le sol. Dans ta tête un orchestre symphonique mal accordé jouait la traviata à l'envers. Ton corps quand à lui n'attendait qu'une chose, le moment où il allait lui aussi pouvoir s'affaler paisiblement contre la surface la plus agréable du monde, ton lit. Mais là pour l'heure il fallait que tu travers les 5 mètres qui te séparaient de la cuisine. C'était pas grand chose mais à ce moment précis ça te semblait tout autant insurmontable que la traversé des mines de la Moria...à cloche pied...Heureusement pour toi Sean t'avait devancé et avait posé sous ton nez le steak surgelé que tu t’apprêtais à prendre dans le frigo. Intérieurement tu le bénissais pour ça, extérieurement tu n'avais même pas prit la peine de le remercier d'une manière ou d'une autre. Après tout c'était qu'un steak...que t'avais acheté toi même en plus, tu n'allais pas te fouler. Lorsque t'étais arrivé au niveau du bar tu ne pris même pas la peine de prendre le dit steak pour le placer sur ton visage. Non tu avais attendu que Sean soit un peu plus loin avant de t’asseoir sagement sur l'un des tabourets et d'étaler mollement ton visage meurtrit sur la viande froide. Si le paradis existait il ressemblait sûrement à une tranche de vache congelée. Doucement mais sûrement cette dernière commençait à agir sur ta peau anesthésiant ta lèvre. Tu aurais pu assez facilement t'endormir là à même la table si Sean n'avait pas reprit la parole. Ton cerveau mit un certain temps avant d'analyser complètement l'information la traitant donnée par donnée avant d'appuyer sur le bouton d'alerte. Difficilement, en équilibre incertain tu avais redressé la tête trop rapidement à ton goût. « Un gros blond...dans le style the rock mais javellisé ? » Oui, bon, niveau détail on repassera mais tu voyais pas trop comment lui expliquer la personne autrement. Puis c'est pas que tu étais paniquée mais si c'était bien la personne en question ta journée allait être de mal en pire. Wade, le gros blond en question était un dealer à qui tu devais de l'argent. Il n'était pas vraiment très...sympathique et était plutôt près de son argent...surtout que tu lui en devait un petit paquet. Machinalement tu avais passé la main sur ton visage te faisant grimacer légèrement. Dans ta tête le souvenir de la dernière discussion échangée avec lui te revint en tête. Soudainement la date de ton dernier versement apparu en lettre capitale dans ton esprit.« Pourquoi il vient faire chier son monde lui on est pas encore le 22...»
Sujet: Re: home sweet home (Sean & Max) Ven 25 Déc - 21:32
Home, sweet home.
La façon dont Max avait redressé la tête et le ton avec lequel elle avait posé sa question eut pour effet de déclencher une alarme dans le cerveau de Sean. Celle-ci se déclenchait en général quand il était sur le point de dire une connerie qui allait se retourner contre lui ou quand il sentait qu’il perdait le contrôle de ses pouvoirs. Elle se déclenchait rarement pour des gens. Mais là, à l’heure actuelle, elle semblait dire à Sean ce message en gros caractère « DANGER ». La description caricaturale que Max fit du visiteur de la nuit précédente, bien que grossière, correspondait tout à fait. Quand il était rentré avec Gwen à son bras, il ne s’était clairement pas attendu à tomber sur une armoire à glace lui demandant s’il savait où se trouvait sa colocataire. Et encore moins de devoir le convaincre de repasser plus tard. Le type pensait que Sean savait où se trouvait Max et qu’il était en train de la couvrir. Sur le coup, naïvement, le pyrokinésiste avait pensé qu’il s’agissait d’un ex. Mais en l’entendant parler de la date de la veille, un déclic se fit. - On est le 23, Max répondit-il tout en réfléchissant aux informations qu’il venait d’obtenir. A tous les coups, The Rock Blond Platine était quelqu’un du milieu professionnel de Max. Or, il avait été clair, pourtant. Il ne voulait pas qu’elle l’implique dans son petit business. S’il se retrouvait avec des collègues de Max en train de taper à la porte tard le soir, cela voulait dire qu’ils savaient où elle vivait. Et il était hors de question pour Sean de jouer les secrétaires de sa dealeuse de colocataire. Il allait devoir mettre ceci au clair et avertir Max qu’il ne voulait pas que ça se reproduise. Parce que bon, là, le type avait décidé de partir sans que l’une des deux parties n’ait besoin de recourir à la violence. Mais il avait la conviction que ça ne se passerait pas comme ça tout le temps s’il laissait ce genre de visite nocturne se reproduire. Ce serait bête d’avoir des problèmes parce qu’il aurait cassé la figure à un dealer venu beugler comme un veau à sa porte à trois heures du matin, hein ? Donc là, Sean se trouvait embêté. Parce qu’il avait envie de retourner se coucher maintenant et si possible de ne pas se réveiller avant le lendemain, mais aussi parce qu’il devait mettre les choses au clair avec Max. Poussant un soupir, il contourna le bar et retourna se servir un café. Il n’avait pas envie de jouer les mecs moralisateurs, parce que ça l’emmerdait et en plus, techniquement, il n’en avait rien à battre de ce que Max faisait en dehors de l’appartement. Ce n’était clairement pas ses oignons. Ce qui l’était, en revanche, c’était quand ses clients, associés ou il ne savait quoi encore venait ici. Ça, pas moyen. Il pourrait lui poser tout un tas de question sur sa façon de disparaitre pendant plusieurs jours et sur les marques qu’elle avait sur le visage à chaque fois. Mais il ne le faisait pas. Parce que ça faisait partie du deal. Sans se retourner vers Max, il remplit sa tasse de café et commença : - Écoute, je ne veux pas savoir qui est ce type, ni ce qu’il te veut, mais si des gars comme lui se mettent à défiler pour te parler, je… Il s’interrompit en entendant trois coups résonner contre la porte. Forts, brefs, ils l’avaient fait sursauter, au point qu’il se renversa du café brulant dessus. Sean poussa un juron, calant sa tasse dans une main et secouant l’autre, celle qu’il venait de brûler sans faire exprès. Putain, mais qui venait frapper comme ça chez les gens le matin ? C’était un miracle que la porte tienne encore debout. - Bordel de… ! Trois nouveaux coups. Il allait se calmer le Mike Tyson en herbe, là ? Ou il devait se manger une gerbe de flamme dans la gueule pour comprendre sa douleur ? Avec mauvaise humeur, il contourna Max, posant sa tasse avec plus de violence qu’il n’aurait voulu et marcha à grand pas vers l’entrée. Là, c’était bon. Ce n’était clairement pas le jour pour l’emmerder. Il ne prit pas la peine de regarder à travers le judas pour voir qui était le visiteur. Non, il ouvrit directement la porte, furieusement et prêt à aboyer si la personne se trouvait être un témoin de Jéhovah innocent ou démarcheur pour une entreprise vendant des aspirateurs. Et déchanta rapidement en découvrant qu’il s’agissait du type de la veille. Blond, musclé, deux fois plus grand que lui. Dwayne Johnson en blond platine. Max n’avait absolument rien exagéré.
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